AAAHHHH (hurlement primaire) [PV Faith]

Cours annulé...n'importe qui en serait ravi, enchanté, transporté, mais pas Coli surtout lorsque c'était le cours de Musique. Il commençait à aborder les fugues de Bach et toute la technique inhérente à ce genre de morceau si particulier qui voyait l'apparition d'une nouvelle "voix" parmi l'entrelacement des notes. Ca faisait comme les trois mousquetaires...Trois instruments mais qui donnaient l'impression d'en avoir un quatrième.

Le pauvre avait passé la nuit à écouter du Bach et finalement, toutes ces heures à se concentrer sur cette technique avaient été caduques. Sac sur l'épaule, guitare dans le dos, il quittait le panneau d'affichage où la funeste nouvelle avait été épinglé. Il se retrouvait maintenant avec deux heures de trou dans son emploi du temps. Les couloirs se vidaient peu à peu de la foule bruissante qui le peuplait sempiternellement. Il se dirigea en traînant presque des pieds jusqu'à son casier. Pour couronner le tout, il avait dû se retenir de foncer sur Phil Baxter qui se pavanait près d'escaliers. Colin avait contracté une grosse dette de jeu auprès de l'autre jeune homme brun et autant dire que depuis cette partie de poker, où il en était certain Baxter avait triché, Mister Wyatt voulait la peau de celui qu'il considérait comma sa némésis.

Arrivé face à son casier, il extirpa de sa poche ses clés et déverrouilla la porte. Il tira doucement sur cette dernière...Colin était loin d'être du genre organisé, ouvrir quelque chose relevait toujours de l'exploit. Quelqu'un le bouscula...il n'eut pas le temps de glisser sa main dans l'entrebaîllement de la porte et bien sûr tout ce qu'il se trouvait à l'intérieur commença immédiatement à glisser en direction du sol avant de s'y répandre.
Colin renversa la tête en arrière en laissant s'échapper une longue plainte.
Il s'agenouilla et commença à rassembler livres écornés, feuilles volantes noires de son écriture penchée digne de celle d'un médecin, partitions raturées pleines de notes et d'indications de jeu, revues de cinéma vieilles de plusieurs mois. Un rat serait sorti de ce tas innommables, on ne serait pas étonné.

Une méduse ? Un poivron ? Un Aristochat ? Marge Simpson ?

Le cours de théâtre d’aujourd’hui était très simple : il fallait mimer ce qui nous passait par la tête mais attention sans parler – logique – et qu’avec les orteils du pied gauche. Autant vous dire que le prof de Faith devait sérieusement arrêter de fumer la moquette de sa chambre parce que là ça partait sérieusement en cacahuète. Beth était sur la scène vachement concentrée et Faith essayait tant bien que mal de savoir ce qu’elle était censé reproduire parmi toutes les propositions qu’elle avait dites aucunes n’étaient juste : elle tentée désespérément de mimer un cacatoès. Cette fille n’avais aucun talent dans le mime ! Quand ce fut au tour de Faith tout alla très vite en effet à peine eu-t-elle posé son popotin sur la scène que déjà la cloche sonnait : niark sauvé par le gong mes chéris.
Evidemment après le cours Anthony avait une nouvelle fois tenté de lui parler, mais la belle blonde avait préférée partir sans même lui adresser un regard ou une parole. La dernière fois à la cafétéria il avait voulu mettre les choses au clairs mais Faith avait une fois de plus préféré la fuite. Quand elle ne gérait plus la situation il était fréquent qu’elle agisse ainsi : fuir plutôt que de prendre la responsabilité de ses actes. De toute façon elle n’aurait pas su parler à Anthony, depuis qu’elle avait fait la bêtise de l’embrasser dans sa chambre, toute leur amitié venait de partir. Enfin ils étaient toujours amis mais plus de la même façon en quelques sortes.

Elle avait donc décidé de partir en direction du couloir, la cloche avait sonné il n’y a pas très longtemps, les élèves étaient donc tous à leurs casiers ou presque. Faith profitait donc de la foule pour se cacher enfin son plan aurait superbement marché si la deuxième cloche qui annonçait le retour en classe n’aurait pas retentit. A la poisse, enfin pas tant que ça ! Faith n’avait pas cours au contraire d’Anthony qui devait rattraper un cours d’anglais. Chouette, Chouette, chouette ! Faith toute contente flânait donc dans le couloir quand le fils de Michelin et Hulk se mit à la bousculer. Bien entendu il eu un effet domino car elle bouscula à son tour un élève. Elle détestait qu’on la persécute c’est pour ça qu’elle adressa à l’intention du crétin déformé un regard noir.

Espèce de…

Ce dernier lui faisait maintenant face, il était grand – pas autant qu’Anthony- mais beaucoup plus large. Faith fit un sourire forcée accompagné d’une tape sur ce qui devait être son épaule. Ouai elle n’avait pas envie de se transformer en chair à saucisse.

…Grand et Costaud bonhomme. Dis donc tu dois en faire de la muscu’ pour être aussi difforme. Ahhhhhh pas taper !

Faith avait mis les mais au dessus de sa tête par automatisme, elle avait également fermé les yeux. Quand elle les rouvrit Bibendum avait disparu. Un sourire satisfait apparu sur les lèvres de la blondinette .

Chouette je me suis fait un nouvel ami, demain on va faire les boutique ensem…

Elle ne put finir sa phrase, l’élève qu’elle avait bousculé tout à l’heure venait de faire un bruit des plus… étranges. On aurait été la nuit un soir de pleine lune Faith serait partit en courant en hurlant ‘ un loup-garou ! un loup-garou’. Enfin ça pouvait être sympa quand même, comme dans la série le loup-garou du Campus : il était où son ami un peu taré ? Elle se retourna vivement, histoire de voir si elle devait prendre encore la fuite ou au contraire combattre comme une guerrière. En fait ses affaires – ou plutôt tout son casier- étaient éparpillées sur le sol. Comme s’était légèrement de sa faute Faith s’accroupie histoire de l’aider un peu. Il s’agissait de Colin un des colocataires de Chuck connu pour avoir une espèce d’abeille qui le poursuit partout, encore pire qu’une sangsue.

Pas de revues porno, t’es sur que t’es un des colocataires du Poney ? Au fait c'est pas ma faute c'est l'autre crétin de Peggy la cochonne qui pousse ce qui bouge.

Tiens donc...le hasard fait bien les choses. La personne qui l'avait bousculé et avait déclenché une véritable avalanche était Faith Wilson, autrement nommée dans l'alcôve de stupre et de luxure qu'était la chambre de Colin et de ses colocs "joli p'tit cul". Il rassembla les feuillets, les tapotant sur le sol pour qu'ils soient bien alignés, bien dans le bon sens et répondit à la remarque de la jeune fille.

"Mes revues pornos sont restées dans la piaule. Je confonds pas les études et les loisirs."

Il se releva et rangea au-dessus du fouillis qui était son casier ses feuilles volantes et les livres qu'elle lui tendait. Sans aucune gêne, il ouvrit en grand la porte de son casier dont l'intérieur était entièrement tapissé de photos de pin-up ou de playmates. Elles étaient faciles à distinguer, suffisait de remarquer le petit lapin au noeud papillon dans le coin de certaines. Colin se ourna vers Faith et indiqua du pouce les clichés avec un air faussement innocent.
C'était cela le grand atout de Mister Wyatt. Cette faculté de garder en tout temps et en toute circonstance cette petite lueur d'innocence qui avait fait tomber tant de filles dans ses filets. Elles s'étaient toutes faites avoir par ces airs de petit garçon perdu, ces attitudes de petit oiseau du nid. Mais après tout, si la nature vous a plutôt bien loti, pourquoi ne pas en profiter. Colin posa son index sur ses lèvres et sussura.

"Oups...faut croire que je m'emmêle les pinceaux parfois."

Il tint d'une main le désordre sans nom et referma d'un coup sec la porte du casier. S'appuyant légèrement contre cette dernière, il remit le cadenas et poussa un soupir. Il reporta son attention sur Faith dit "joli p'tit cul", un sourire aux lèvres en esquissant une petite révérence.

"Bon..je vais quand même faire le mec poli. Je te remercie Faith. Mais tu sais t'es pas obligée de mythonner à propos d'un crétin pour me tomber dessus." Il se pencha vers elle, la bouche en coeur comme s'il suçait un bonbon sucré et lui ronronna. "Il suffisait de me demander."

C’est étrange mais je croyais que les loisirs étaient les études pour vous. C’est vrai que vous passez votre journée à étudier le corps humain et l’anatomie.

Elle lui donna donc les quelques affaires qu’elle avait réussi à rassembler et lui fourra dans les mains. Il se releva donc et naturellement ouvrit son casier afin de les ranger. C’est vrai que les garder en mains comme ça pouvait être légèrement chiant et encombrant.
A cet instant Faith put jeter un petit coup d’œil dans le casier de Monsieur Wyatt et là elle put enfin découvrir la vrai personnalité de Colin. Contrairement à ce qu’elle aurait put pensé, il n’était pas si différent de Chuck et sa ribambelle d’amis : pervers autant que lui. Faith l’imaginait plus tard roulant dans un camion avec un marcel déformé par un ventre à bière et qui regardait d’un œil distrait la route tandis que de l’autre il regardait avec attention le calendrier coquin que tout routier doit avoir.

Et après tu va nous faire croire que t’es capable de jouer le petit Jésus à la crèche vivante de la paroisse la plus proche quand c’est Noël. Menteur tu seras pendu ! Et je veillerais personnellement à ce que ta dernière volonté ne soit pas faite !

Alors comme ça il ne la croyait pas quand elle disait que Mr gros crétin l’avait bousculé ? Okay c’est pas grave elle va juste le tuer, le décapiter et le donner à manger aux vautours de l’académie. Faith était réputé pour n’être quasi jamais sérieuse mais merde là c’était vrai qu’un gros malabar l’avait bousculé, et pas que elle d’ailleurs. Il y’a quelques instant un élève s’était fait encastré dans l’un des casier, Bibendum l’avait bousculé un peu trop fort.

Hey je suis pas la copine à Pinocchio je ne ment jamais contrairement à toi. Monsieur veut se la jouer saint mais il n’y a pas pire menteur. N’ai-je pas raison ?

Il était certain qu’il allait se défendre face à cette accusation ô combien débile mais pour le moment elle s’en fouttait pas mal, voilà qu’il l’accusait d’avoir volontairement inventé cette histoire pour l’approcher. Hmmm mais bien sur chéri ! A cet instant son portable vibra, la belle le prit en main ce n’était qu’un message mais pourtant elle le mit à l’oreille et feint d’avoir une conversation téléphonique .

Allo ? Oh Bee c’est toi, j’avais complètement oublié notre rendez-vous. Tu es où ?? A la salle de détente ? Hey mais Darling vient me rejoindre aux casiers je discute tranquillement avec Colin. Ok a tout de suite Bye.

Elle raccrocha et reporta son attention sur Colin un sourire sur ses lèvres. Ouah qu’est ce qu’elle adorait les cours de théâtre, elle pouvait gérer toute les situations elle était convaincante à chaque fois.

Oh je m’excuse mais c’était Bee tu la connais je crois. La pauvre je lui avait promis qu’on irait faire les boutiques ensemble mais j’ai complètement perdu la tête.

Il était inutile de lui préciser qu’en réalité elle venait de recevoir un message qui lui indiquait comment gagner des places gratuites à un concert quelconque .

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