Fainéantise, quand tu nous tiens... [PV Williams]

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Une fois que la sonnerie retentit, Eleanor Abraams poussa un soupir de soulagement. Elle sortit de l'amphithéâtre dans lequel elle se trouvait, prenant la direction des couloirs. En ce début d'après-midi, c'était la fin des cours de la journée pour Miss Abraams. Enfin.
Elle se rendit aux toilettes où elle en profita pour se refaire une beauté^^. Un coup de crayon noir, une touche de rouge à lèvres. Parfait. Elle coiffa d'une main ses cheveux blonds qui tombaient en une cascade lisse et soyeuse sur ses épaules. Elle replaça correctement les bretelles de son petit débardeur Cavalli et lissa son bermuda noir Dolce&Gabbana.

Elle hésita à aller faire un tour dehors, mais en jetant un oeil par la fenêtre, le temps qu'il faisait l'en dissuada très rapidement. Encore une journée de pluie et de ciel gris. Prendre un verre ? Regarder un film au cinéma ? Les deux options étaient tentantes, et pourtant, la demoiselle se dirigea vers la bibliothèque. Elle était en retard dans la prise de note de ses cours d'histoire contemporaine et si elle voulait avoir son diplôme en fin d'année, il fallait absolument qu'elle ait tous ses cours.
D'une main, elle poussa la porte de la bibliothèque, endroit qu'il lui arrivait de fréquenter quand elle en avait le temps et l'envie. Elle marcha d'un pas sûr vers une table libre où elle s'installa tranquillement, tout en posant son sac Longchamps à ses côtés. Elle en sortit quelques feuilles quadrillées et un stylo, prête à recopier ses foutus cours.
Ces derniers-temps, elle n'était plus tellement attentive en cours d'histoire. Il fallait dire que le professeur était particulièrement ennuyeux. Si bien que Miss Abraams bâillait aux corneilles et finissait par s'endormir sur ses copies.

*Courage ma grande, tu peux y arriver*, s'exhorta t-elle mentalement en commençant à écrire deux ou trois mots sur une feuille vierge.

Après avoir écrit deux phrases, Eleanor laissa son stylo en l'air, cherchant soigneusement ses mots. Qu'avait donc dit ce foutu professeur à propos de Louis-Philippe Ier ? Elle avait beau réfléchir, elle ne se rappelait plus. Ses méninges travaillèrent un instant avant que ses pensées ne dérivent vers les projets qu'elle avait prévus pour les prochaines vacances. Où est-ce papa-maman iraient batifoler cette année ? Saint-Barth ? Ou les Bahamas ?

En entendant la sonnerie retentir, William ressentit une pointe de soulagement, il était temps. Cela faisait deux heures qu’il se trouvait dans cet amphithéâtre à écouter un prof déblatérer sur la littérature et les auteurs du XV°siècle, tout ce qu’il y’a de plus passionnant… C’était la meilleure méthode pour endormir un élève. Will avait même eut dans l’idée de quitter l’amphi avant l’heure, mais finalement il s’est dit qu’il n’avait plus qu’une demi heure a attendre, que ce n’était pas la mort. Et bien il avait eut tort. C’est pourquoi au son de la clochette il fut heureux de partir. Normalement s’ensuivait deux heures d’arts plastiques, mais Will avait eut sa dose de cours pour la journée alors il décida de faire l’impasse, c’est pas comme si il allait manquer grand-chose. Et puis ces temps-ci ça devenait une habitude pour lui de sécher les cours d’art. Il regrettait d’avoir choisi cette option, a la base il l’avait prit faute de mieux, et puis pensant qu’ils auraient des modèles nu à peindre, chose qui n’arrivait malheureusement que très rarement. D’ailleurs on pouvait être sur qu’il assiste au cours quand cela se produisait.

Will était vêtu d’un jean Diesel, ainsi que d’un polo Puma blanc avec des rayures puis des converses (voir). Il se demandait bien ce qu’il pouvait aller faire quand soudain il eut une envie pressante d’aller aux toilettes. Au même moment il passait devant la bibliothèque, et c’est là qu’il se souvint qu’il y’en avait là-bas. C’est ainsi qu’il se retrouva dans ce lieu incongru pour lui qui était la bibliothèque, endroit rempli de livres servant à travailler. Autrement dit c’était un lieu où on ne risquait pas de l’apercevoir. Il n’avait jamais été très ami avec les études. Moins il en faisait mieux il se portait. Alors on pouvait se demander ce qu’il faisait dans cette prestigieuse université où il était difficile d’y entrer. Et bien c’était tout simplement un bon moyen de s’éloigner de son père et grâce à son argent il avait pu sans problème l’intégrer. Et puis il n’était pas si malheureux que ça ici, cet endroit regorgeait de jolies filles, ce qui n’était vraiment pas pour lui déplaire.

Will étrangement décida de regarder les rayons pour voir quel genre de livre on pouvait y trouver. Et oui parce ce qui était étonnant c’était que c’était sa deuxième année qu’il était là et pourtant il n’avait jamais prit la peine de jeter un coup d’œil. Quand il vit les vieux bouquins poussiéreux et les sujets dont ça traitait, il se dit que finalement ce n’était pas une grande perte. Il était sur le point de quitter la bliblio quand il aperçut une blondinette carrément sexy en train de bûcher sur un devoir où je ne sais quoi. Il la reconnut aussitôt c'était Eleanor. N’ayant rien de mieux a faire il décida d'aller l'ambêter, tans pis si il la dérangeait. Quand il arriva à sa hauteur il constata que sur sa feuille n’était écrit que deux malheureuses petites phrases. Il sourit.

« C'est pas bien de ne pas écouter en classe »

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Eleanor était plongée dans ses pensées et ne prêtait plus aucune attention à ce qui l'entourait. Elle révâssait déjà des prochaines vacances : elle s'imaginait parfaitement passer ses après-midis sur le yatch de son père avec quelques amis à bronzer dans son très sexy bikini Erès blanc, puis terminer la soirée à boire des margaritas tout en faisant la fête. Le pied total.

Ce fut une voix masculine qui la sortit de sa torpeur. Non, mais qui se permettait de la déranger en plein travail ? Bon, certes, pour ce qu'elle travaillait... Néanmoins, si tout le monde commençait à l'aborder, Miss Abraams ne parviendrait jamais à se concentrer et à avancer dans ses cours. Déjà qu'elle avait du mal à retrouver les mots du prof...
Elle releva la tête vers William, qui, lui souriait. Elle lâcha un soupir. Ce que William venait de lui dire reflétait exactement la réalité et bien qu'Eleanor soit considérée comme une élève plutôt studieuse, dans le cas actuel elle ne pouvait pas se défendre. Elle n'arrivait plus à suivre les cours d'histoire contemporaire tellement c'était barbant. Mais chaque élève assistait à un cours qui l'ennuyait, non ?

Elle cessa de jouer avec son stylo qu'elle reposa à côté de sa feuille. Puis, elle répondit ironiquement, un sourire narquois en coin de lèvres, plus pour plaisanter que pour le provoquer :

"Hé bien sûr, c'est toi qui te permet de me dire ça, toi l'élève modèle dans toute sa splendeur !"

[ Dsl c'est pas top ]

William vit qu’il était tombé en plein dans le mille avec son affirmation. Eleanor n’avait pas écouté en classe, ce n’était pas bien. Will avait toujours eu le sens de l’observation. C’était assez surprenant elle qui pourtant était une élève sérieuse, mais bon c’est ça la décadence des jeunes. Ça commence par ça et ensuite c’est le séchage de cours, les devoirs pas fait, l’insolence, les heures de colle, les convocations chez le proviseur… Houla il s’égarait un peu là, non ça c’était lui^^. Mais bon il se plaisait plutôt dans sa vie, tant qu’il ne se faisait pas virer ça allait. C’est pourquoi il ne dépassait jamais vraiment les limites. Will s’installa sur la chaise en face d’Eleanor, il avait décidé de rester l’embêter quelques temps, sûrement pour son plus grand plaisir. Et oui c’était bien connu que Will était un amour et que sa compagnie était toujours des plus agréables (a). Will lui fit un sourire angélique en retour de sa remarque et lui répondit.

« Oui mais moi au moins quand j’ai décidé de ne pas travailler je le fais dans les règles de l’art. Tu n’à pas écouter au cours, il faut assumer. »

Parce que lui au moins quand il décidai de ne pas faire quelque chose, il ne le faisait pas a moitié. Ce n’était pas après pour regretter et essayer de rattraper le cours, comme le faisait mistinguette en ce moment même, se demanda pourquoi elle n’avait pas écouté ce fichu prof. Lui il ne foutait rien, il en était conscient, et il n’avait pas de problème pour vivre avec. Sa devise c’était « Moins on en fait, mieux on se porte » et il l’appliquait à merveille. La seule pour laquelle il s’intéressait à la limite ici, a part les filles bien évidemment, c’était le sport. Il appartenait à l’équipe de basket de l’université, et on pouvait dire qu’il était plutôt bon, surtout comparé aux autres zig de sa team^^ Avec Brad trop petit pour mettre un panier, Tony qui s’est pas attrapé un ballon, et ce gugus de Chucky trop occupé à draguer les pom-pom-girls qu’il voit même pas le ballon passer. Alors avec ça comme équipe, pas étonnant qu’il puisse passer pour le meilleur, ce n’était vraiment pas difficile.

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