Excuse bidon & talent d'actrice = pas d'interro [William

2h51 – Tout le monde dormait tranquillement, tranquillement oui jusqu’à ce que Beth se réveille en sursaut en criant : « PUTAIIIIIN J’AI UNE INTERRO DE MATHS DEMAIN MATIN A 8H ET J’AI MEME PAS REVISE !!! C’EST DE VOTRE FAUTE LES FILLES, VOUS M’AVEZ FAIT SORTIR HIER SOIR, JE VOUS DETESTE !!!! » Beth folle ? Meuuh non, c’est juste que voilà, si elle foirait cette interro, elle serait obligée de se taper des heures de rattrapage avec son idiot de prof de mathématiques et ça il en était hors de question. Elle jeta sa couette en bout de lit, se leva d’un coup et partit chercher ses affaires. Elle avait fait tellement de bruit en criant et en se levant que toutes ses coloc’ étaient elle aussi réveillées donc, et dans sa recherche de ses cours, elle envoya un livre d’anglais sur la tête de Faith qui ne put s’empêcher de se venger en lui foutant un gros coup sur la tête à son tour avec le même bouquin ce qui la fit tomber par terre. Beth ne put s’empêcher de lancer une mini bataille d’oreillers puis repartit ensuite à la recherche de son cachier. Une fois trouvée, elle s’installa dans son lit confortablement et regarda tour à tour ses amies…

La première qui éteint la lumière ou fait du bruit, je l’étrangle, c’est bien clair ?

Mais voilà au bout de trente minutes de révisions, enfin façon de parler, parce que bon avec ses amies, c’était dur de se concentrer, entre Faith qui faisait de ses grimaces, Eliz’ qui chantait –mal- et Jazz qui parlait sans arrêt de mode, garçons et autres. Oui vous l’avez compris, ses coloc’ faisaient exprès de la faire chier. Et ses révisions finirent très vite en batailles d’oreiller. Vous imaginez donc la tête qu’avait Beth en se levant le matin. Pour la peine, elle alla la première dans la salle de bains, prenant tout son temps possible, mettant en retard ses trois amies. Dans les couloirs, elle évita son frère qui allait sûrement la souler avec je ne sais quoi, comme d’habitude quoi, et puis il aurait Tom avec, et elle espérait sincèrement qu’il n’avait rien raconté de leur rencontre dans les douches. Bref, elle se dépêcha de récupérer quelques affaires dans son casier, et c’est alors qu’elle vit Chuck arriver vers elle. Merde. Elle lui fit un grand sourire, déposa un bisou sur la joue et lui murmura rapidement à l’oreille « on se voit plus tard » et partit sans qu’il eut le temps de lui répondre quelque chose dans sa salle de cours. 7h59. Ouah elle faisait fort aujourd’hui mais bon voilà si c’était pour planter son interrogation, c’était pas la peine. Elle se dirigea vers sa table, s’assit et attendit que le prof distribue l’interrogation et rejoigne son bureau puis levait la main et dire :

Monsieuuuuur, je me sens vraiment trèèès mal, ma tête va exploser. Je suis sûre, c’est un traumatisme crânien, Faith est complétement folle, elle a voulu me tuer cette nuit, une vraie furie. Oui je sais c’est pas étonnant… enfin bon… voilà que son prof la regardait bizarrement, elle lui fit un de ses plus grands sourires puis continua, Si si je vous jure, faut me croire. Enfin bref, je peux aller à l’infirmerie ? Vu comment elle déconcentrait les autres, le prof l’envoya direction à l’infirmerie oui, tant mieux. Au moins elle échapperait à l’interrogation, parfait.

Elle se dirigea donc toute contente vers l’infirmerie puis entra. L’infirmière lui dit de savoir, qu’elle revenait dans quelques minutes, qu’elle devait aller faire quelque chose d’important. Elle s’assit donc sur un des deux tables d’oscultation et attendit sagement, enfin sagement, façon de parler, surtout lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir sur William…

8h07 – Will entrouvre les yeux. La lueur du jour qui filtre à travers la fenêtre éclaire la pièce. Encore a moitié endormi Will se redresse en s’étirant les bras et en émettant un bâillement sonore. Il regarda autours de lui pour faire un état des lieux. La chambre était dans un piteux état, des fringues traînaient partout, des canettes de bière, de la nourriture pas très fraîche…ça sentait vraiment le fauve. Ha ça y’avait pas de doute on n’était bel et bien dans une chambre de mec, on pouvait pas confondre. Il se demandait comment il faisait pour vivre dans un taudis pareil. En même temps vu les colocataires qu’il avait ça ne pouvait pas être autrement. Enfin bref Will se leva et se dirigea vers la fenêtre pour l’ouvrir afin d’aérer un peu. Mais c’est alors qu’il s’entrava dans quelque chose et faillit tomber, heureusement il se rattrapa à son bureau. C’est alors qu’il s’aperçut qu’en fait c’était Brad étaler de tout son long par terre qui faisait tranquillement un petit somme. Il avait du faire la fiesta hier, en tout cas il avait du rentrer trop bourré pour retrouver le chemin de son lit. D’ailleurs c’était étonnant qu’il réussit à retrouver la chambre, bah peut être qu’on l’y avait conduis. Lui qui se disait si parfait et classe, et ben la on pouvait pas en dire autant. Brad émit un grognement quand il le frappa par inadvertance puis se rendormit aussi sec. Il s’amusa alors à lui donner quelques petits autres coups, comme ça pour le fun. Le sourire aux lèvres, amusé, il arrêta ensuite puis lui vint une idée lumineuse. Oui oui ça lui arrivait parfois. Il prit un de ses gros feutre noir qui était difficile a effacer et commença a dessiner des moustaches à Brad ainsi que sur le front en gros « I love Tony ». Will imaginait déjà sa tête quand il s’en rendrait compte, genre quand il déambulerait dans les couloirs arborant fièrement son sourire et que tout le monde se moquerait de lui, ne comprenant pas pourquoi. Il voyait déjà la scène, hilarante. Dommage qu’il ne serait pas là pour voir ça. Fier de lui, il le laissa ensuite par terre et partit vaquer à ses occupations.

Une fois l’endroit aéré, Will respira une grande bouffée d’air puis partit à la douche. C’était l’heure idéale pour y’aller, il n’y avait pas grand monde, étant donné que la plupart des élèves étaient déjà en cours, puisqu’ils avaient commencés depuis un bon quart d’heure déjà. Une fois lavé, Will enfila ses affaires, un jean Levi’s et un simple T-shirt puis il partit à la cafet’ prendre son petit déjeuner. C’est alors qu’il se rappela que ce matin il était censé avoir une interro d’histoire genre super important et le prof l’avait prévenu que si il le ratait il serait recalé. Will regarda sa montre 8h40. C’était un peu loupé pour l’interro cela faisait plus de 40 minutes que ça avait déjà commencé. Dilemme, comment allait-il faire ? Inventer une excuse bidon, genre en allant au tabac il a eu un accident de voiture. Mouais, alors il allait falloir que ça fasse vrai. C’est pourquoi dans sa logique il décida de créer une petite bagarre, histoire d’être légèrement amoché. Maso ? Non non pas du tout. Juste désireux de ne pas être recalé. Qu’est ce qui ne fallait pas faire je vous jure… Pour cela il provoqua un mec juste à la sortie du campus, bah oui si il le faisait à l’intérieur y’avait des risques pour qu’il se fasse choper, et ce n’était pas dans ses intérêts. Il lui suffit de quelques petits mots genre « Je nique ta meuf » pour que ça y’est ça démarre au quart de tour. Bien évidemment ce n’était pas vrai, quoi que peut être...ça ne serait pas la première fois, c’est peut être pour ça d’ailleurs qu’on le cru aussitôt. Et ça y’est la machine était lancée, au début il se laissa genre faire, il se prit deux coups de poings, et puis comme ça il laissait croire l’autre qu’il pourrait gagner. Mais non, c’était mal le connaître, il se releva rapidement et avec deux crochets du droit c’était vite réglé.

« Désolé mec, c’était pas contre toi.. » lui dit-il avant de partir direction la salle de cours. Il avait la lèvre ouverte, du sang sur son T-shirt, les cheveux dans tous ses états. Il fit alors son entrée fracassante dans la salle, bien évidemment tous les regards convergèrent vers lui. Et lui mine de rien se dirigea vers le professeur en boitant.

« Désolé pour le retard monsieur. J’ai comme qui dirais eu un petit problème. Un accident de voiture pour être plus précis. Je crois que j’ai du me casser une côté mais c’est pas grave, je suis venu le plus vite possible, je voulais pas manquer l’interro. »

Et bien sur accompagné a cela il faisait une mine de douleur, c’est qu’on y croirait vraiment. Ses talents de comédien avaient toujours réussi à le sortir de mauvais pas. Le prof le regarda, une expression étonnée sur le visage, ne savait pas quoi faire.

« Faites pas attention monsieur je vais aller m’installer en silence, j’espère juste arriver à atteindre ma place sans m’évanouir. »

Et il commença à monter la première marche pour atteindre son bureau, il se tenait les côtés et poussait des petits gémissement de douleur, on aurait dit qu’il avait fait ça toute sa vie ! C’est fou ce qu’il était convainquant. Bien sur le prof n’eut pas d’autre choix que de l’envoyer à l’infirmerie, il ne voulait pas qu’ensuite on l’accuse de négligence ou quoi que ce soit. C’est donc tout fier qu’il se dirigea vers la salle de soin pour se faire ausculter par la jolie infirmière. Il poussa la porte et c’est là qu’il découvrit Beth, tranquillement assise, le regardant.

« Hey mais ça serait pas Beth que je vois là ? Je suis sur que tu es là pour une bonne raison... Mhhh laisse moi deviner, tu as des coliques ? » lui demanda t-il le sourire aux lèvres

[ bon c'est pas super, mais c'était pour que tu puisses me répondre avant de partir encore désolé du retard ]

Quand je vous disais que Beth avait toutes les qualités pour être la meilleure actrice de toute l’école ? C’était pas faux. La jeune femme avait toujours aimé jouer la comédie : pour faire chier son frérot, pour ne pas sortir avec ses amis, ou bien alors pour louper une interro que de toute manière elle aurait raté par exemple. Et oui, voilà la jeune McKenzie traînant tranquillement dans les couloirs de Waverly alors que les autres élèves de sa classe faisaient un devoir super dur. Injustice ? Beth en avait que faire, elle ne voulait en aucun cas rendre copie blanche et c’était la meilleure manière d’y échapper. La jeune femme prit la peine de faire un détour par son casier, y posa ses affaires de cours, puis partit tranquillement à l’infirmerie. Elle s’installa et attendit le retour de l’infirmière qui devait faire quelque chose d’important. Tant mieux, elle y resterait encore plus longtemps ou moins, et elle echapperait en plus du devoir à Faith qui lui parlerait encore et encore d’Anthony en lui demandant des conseils mais aussi à Chuck qui voudrait sûrement la baiser comme il avait l’habitude de faire lorsqu’ils se croisaient entre deux cours. Rappelez vous de l’épisode des toilettes… Bref, tout allait pour le mieux pour la jeune McKenzie. Mais voilà, elle qui croyait être la seule à avoir de supers idées fut bien surprise de voir William Scott entrer à son tour à l’infirmerie. Elle le regarda jusqu’à qu’il s’installe à ses côtés et lui adresse la parole…

Mmmm et toi une impossibilité d’ouvrir ton livre de cours dans le but de réviser… J’ai raison n’est-ce pas ? Elle ne put s’empêcher de sourire en attendant sa réponse qui risquerait fort bien d’être positive.
L’infirmière refit très vite son apparition, et Beth espéra fortement qu’elle n’ait rien entendu de leur conversation, il manquerait plus qu’elle les renvoie en cours. Il y avait de quoi se tirer une balle, je vous dis. Beth lui fit alors un de ses plus grands sourires histoire de montrer qu’elle était tout sauf une menteuse par exemple et qu’il y avait donc bien une raison de sa venue ici. D’ailleurs l’infirmière commença à lui poser des questions puis l’examina. Heureusement que Faith l’avait frappé avec un livre cette nuit, elle avait donc une bosse sur la tête et l’infirmière décida donc de la croire quand elle disait qu’elle avait beaucoup trop mal à la tête pour se concentrer. Quant à William, elle ne trouva en aucun cas une côté cassée mais il était aussi doué qu’elle on dirait bien pour jouer la comédie car elle ne le renvoya pas non plus en cours. L’infirmière repartit quelques temps après et les laissa donc de nouveau seuls. Beth se tourna vers le jeune homme et ne put s’empêcher de rire tout en disant :

Et ben, on a échappé bel, j’ai bien cru qu’elle allait nous renvoyer en cours.

« Moi ?! Allons allons tu fois faire erreur sur la personne… Je suis tout ce qu’il y’a de plus sérieux comme élève ! »

William ? Sérieux ? Il y avait de quoi mourir de rire et même à s’étouffer. Non mais sérieusement, le jour où le jeune homme sera sérieux, Beth n’aurait plus qu’à se pendre. Ce qui arriva genre jamais. Elle le connaissait bien, il était lui aussi en deuxième année et donc depuis deux ans, suivait les mêmes cours qu’elle. Pas une seule fois il avait joué à l’élève sérieux. Mais pas une seule fois. Pourquoi cela changerait-il franchement ? Et puis ça lui apporterait rien de bon, alors il n’avait donc aucune raison qu’il devienne sérieux dans le genre pur intello. Beth ne put s’empêcher de rire, c’était plus fort qu’elle. Alala à cause de lui, elle allait se faire prendre c’était sûr. Bah oui elle était censée avoir très mal au ventre, or si elle rigolait, elle aurait deux fois plus mal et donc deux fois plus envie de vomir. Et vu qu’elle n’aurait aucun de ces symptômes là, c’était genre obligé que l’infirmière la renvoie en cours. Et qui dit renvoi, dit interrogation d’histoire qu’elle planterait vu qu’elle n’avait pas eu le temps de réviser, et qui dit interro loupée, dit forcément heure de soutien. Et autant crever. Beth était le genre de fille overbookée entre les entraînements de hockey et cie. Bref, la jeune Mckenzie, tout en se marrant, regarda William et lui répondit, en prenant bien soin d’avoir vérifier si l’infirmière ne traînait pas dans le coin, cela va de soit…

Tu sais que t’es drôle comme garçon toi ? En tout cas, arrête avec tes âneries, tu vas finir par me faire renvoyer en cours. Je suis censée souffrir énormément du ventre et donc rire est mauvais pour moi. Tu veux quand même pas me voir retourner en classe, hein…

D’ailleurs, s’il faisait foirer son plan, il allait souffrir. Elle ne le lâcherait pas de toute l’année, rien que pour lui faire regretter. Et oui, Beth ne supportait pas l’échec. Et qui dit échec dans cette occasion pareille, dit mauvais talent d’actrice. Et ça, il en était hors de question, elle voulait en faire son métier, c’était son rêve. Pourtant, lorsqu’elle lui avait bien montré qu’elle ne le croyait absolument pas, William avait continué son petit jeu en prétextant un accident de voiture. Qu’il était drôle et joueur en plus. Beth ne put s’empêcher de prendre l’air paniqué tout en sortant son téléphone portable de sa poche…

Han c’est vrai ? Haan mais vite, il faut appeler… les pompiers. Tu peux mourir…pi je veux pas d’une mort sur la conscience… Bordel, c’est quoi le numéro des pompiers, hein c’est quoi ? Elle prenait l’air vraiment paniqué et grâce à son talent de comédienne, William avait de quoi avoir peur qu’elle appelle vraiment. D’ailleurs, elle continua son petit manège. Merde, je sais plus et pourquoi tu me réponds pas hein ? Faut t’amener d’urgence à l’hôpital, viite. Pi zut, tu m’énerves, j’appelle l’infirmière…

C’est alors que cette dernière fit son apparition, ou du moins peu de temps après. Beth se rassit très vite, feignant d’avoir mal au ventre. L’infirmière l’inspecta, tout comme William puis finit par quitter la pièce de nouveau. Ils avaient réussi, elle ne les avait pas renvoyé en cours. Ils étaient les meilleurs. (a)

On est vraiment les meilleurs quoi. D’ailleurs, je dois te l’avouer, je te pensais bien plus nul que ça (a) elle ne pût s’empêcher de rire puis continua, Promets moi qu’on jouera un film tous les deux. Je vois bien sur l’affiche une photo de nous deux. Comment ça le ferait trop en plus. Elle se mit à rire de nouveau…

Sa petite ânerie avait eut l’effet escompté, il avait réussit à faire rire Beth en un rien de temps, et il en était fier. Au moins si sérieux ne faisait pas parti de ses qualités, drôle en revanche si, ce qui était nettement mieux. Non mais c’est vrai quoi, a quoi ça sert d’être sérieux en classe, surtout dans son cas ? Peut être se mettre les profs dans la poche mais c’est tout. De toute manière il s’en fichait éperdument des études, il ne comptait pas devenir un brillant avocat ou autre. Non non non très peu pour lui. Etant donné qu’il a de l’argent, il n’aurait qu’a se tourner les pouces, en bon gosse de riche qu’il était. Fort heureusement il comptait faire quelque chose de sa vie, mais plutôt dans le sport, c’était la seule matière dans lequel il excellait. C’est pourquoi il se permettait de faire le pitre à la moindre occasion, emmerder les professeurs, sécher les cours… Tout cela ce n’était que de la rigolade. Et puis il était bien plus intéressant comme ça. Les élèves sérieux étaient si ennuyeux à mourir. Heureusement qu’il était là lui, pour remonter le niveau. Par contre si en tant qu’élève il ne l’était pas, cela ne voulait pas dire qu’il ne savait pas être sérieux quand la situation l’exige. C’est quelqu’un de plutôt responsable a part ça.

Will était amusé par la situation, il ne regrettait d’avoir mit son petit plan au point afin de louper l’interro. Plan qu’il avait d’ailleurs établit en deux minutes, quel petit génie il pouvait être parfois. Il était bien content que Beth ai eu la même idée que lui au même moment. C’était plus agréable d’être en charmante compagnie. Il reprit cet air outré dont il savait si bien faire. « Moi ?! Vouloir te faire retourner en classe ?! Après tout les efforts que tu as mis en œuvre pour en arriver là ? Non je n’oserais jamais… » Il prit un air efféminé, comme l’aurait si bien fait une femme, et il changea sa voix, parlant plus aiguë. « Une telle pensée venant de ta part me blesse au plus profond de mon cœur. Penser que je serais capable d’une telle chose… » Cela provoqua l’hilarité générale. Will réussit à s’arrêter de rire et parvint à dire avec un sourire « Bon d’accord j’arrête… » Parce que comme ils étaient parti, ils étaient bon pour se faire griller, si l’infirmière venait maintenant.. C’était pas sur que même avec tout les talents de comédien de la planète, elle les prenne ensuite au sérieux. Pourtant il ne put s’empêcher de continuer, lui racontant le coup de l’accident. Du coup, Beth se mit à jouer à son jeu, prenant un air paniqué très réel. Pour un peu il y croirait. Mais il savait bien que ce n’était que de la comédie, étant donné que c’était ce qu’ils faisaient depuis tout à l’heure. Et puis comme si elle avait pu le prendre au sérieux… Si Will ne pouvait pas lui répondre, c’était parce qu’il était explosé de rire. C’est alors que la poignée de porte commença à se tourner, et en moins de deux secondes, Will parvint a reprendre son calme, et affichait une grimace de douleur, en se tenant les côtes. Beth faisant de même. L’infirmière n’y vit que du feu. Une fois repartie, ils purent reprendre leur attitude normale. Il lui sourit

« Je vais prendre ça pour un compliment… » Puis il ajouta « Mais j’avoue que toi aussi t’a pas été trop mal » Il rit ensuite à sa proposition. Un film tout les deux ? C’est vrai que ça le ferait. En plus ils allaient bien ensemble

« C’est clair que ça serait pas mal. On ferait un carton en plus, j’en suis sur ! »

Beth ne regrettait mais alors pas du tout d’avoir loupé son interrogation pour finir ici à la l’infirmerie. Franchement quoi rêver de mieux ? Etre assis là en faisant mine d’avoir mal quelque part alors que d’autres étaient en train de faire chauffer leur cerveau devant une feuille. Le choix était vite fait. Mais voilà, Beth ne s’attendait vraiment pas à voir un autre élève arrivé après elle à l’infirmerie. Elle pensait être seule à se faire chier, ce qui était bien mieux que l’interrogation de toute façon. Elle fut donc plus qu’heureuse en voyant William entrer à son tour. Là c’était vraiment le rêve, non pas qu’elle soit tombée sous le charme de William et donc toute heureuse de passer une heure à ses côtés, non non, mais parce qu’elle était sûre qu’elle allait bien s’amuser en sa compagnie. Il avait un talent fou lui aussi en théâtre et donc une passion pour la comédie. Tout comme Beth. Ils étaient donc fait pour s’entendre. D’ailleurs, à peine l’infirmière avait eu le dos tourné, ils avaient commencé à jouer chacun un rôle. Beth ne put s’empêcher de rire, William n’était pas vraiment apprécié dans l’école, et la jeune femme ne le comprendrait jamais. Il était sympa et en plus super drôle, franchement mis à part de la jalousie, il n’y avait aucune raison de le détester, m’enfin les gens maintenant étaient bizarres et préféraient écouter les rumeurs que se faire leur propre opinion sur les gens eux mêmes.

Oui arrête, tu m’en donnes vraiment mal au ventre là ! Dit-elle entre deux rires.

L’infirmière revient aussi et les ausculta puis repartit comme elle était venue. Beth en profita alors pour faire un compliment à William, car franchement, elle était genre obligée de l’avouer, il était doué. C’était d’ailleurs bien dommage qu’ils n’aient encore pas joué ensemble dans une pièce à Waverly. Ca aurait pu être vraiment marrant et surtout vraiment réussi. Il fallait bien l’avouer, ils faisaient tous les deux partis des élèves les plus doués en comédie, ne le niez pas, c’est bel et bien la vérité.

Pas trop mal ? C’est tout ? Beth fixa William, faisant mine d’être vexée alors qu’elle n’y était pas du tout. Il lui fallait bien plus pour l’être de toute façon. Je retire ce que j’ai dis, tu as été nul. Et pour le film, je me suis peut-être emballée trop vite, tu vois, j’ai besoin d’un acteur super canon et super gentil, à mes côtés, je ne sais pas si tu ferais vraiment l’affaire.

Elle paraissait vraiment sérieuse. Vous l’avez compris, Beth avait continué leur petit jeu de comédie. Elle ne savait pas s’en empêcher de toute manière. Depuis toute petite, elle s’amusait tout le temps à le faire. D’ailleurs, Beth venait de se souvenir d’un moment de complicité entre elle et son frère, quand elle lui avait fait croire qu’elle était raide dingue d’un mec et qu’elle allait se marier avec lui à sa majorité, c’est à dire, à cette époque, quelques mois plus tard. Nate l’avait bien entendu cru tellement elle jouait parfaitement le jeu et lorsqu’elle lui avait dit que c’était faux, ils étaient partis dans un grand fou rire. Sa vie était rythmée par le jeu de la comédie et pour rien au monde elle la changerait.